Thursday, March 7, 2013

Le Maroc fait aussi du couscous… avec du cactus !


Nous connaissons tous le couscous à base de semoule de blé dur ou de maïs. Dans la région de Laâyoune, au sud du Maroc, l’une des spécialités culinaires est le couscous au quinoa. Aujourd’hui, dans la région de Marrakech c’est le cactus qui est utilisé pour faire du couscous.

Le cactus n’a pas fini de nous surprendre: Ce sont en fait les graines ou les pépins qui se trouvent à l’intérieur du fruit du cactus, la figue de barbarie. On en extrait l’huile de cactus puis le résidu est broyé puis séché pour en faire de la farine plus fine que du sable. C’est cette farine qui sera ensuite ajoutée à la semoule de couscous pour l’enrichir en fibre et en protéines », détaille Abderrahman Ait Hamou, président de l'Association nationale pour le développement du cactus (ANADEC), contacté par Yabiladi. Cette poudre peut non seulement être utilisée dans le domaine de l’alimentation pour faire par exemple des pâtisseries ou enrichir des soupes en protéines mais aussi être employée aussi dans le domaine des cosmétiques.
Du couscous avec de la farine de cactus
Abderrahman Ait Hamou explique qu’une autre sorte de farine du cactus est également produite dans quelques coopératives du sud du pays, notamment à Guelmim et Sidi Ifni. Il s’agit, cette fois, de la farine des raquettes du cactus. Les extrêmités de la plante sont découpées, séchées puis broyées pour en faire de la farine. Elle aussi pourra être ajoutée à la semoule de couscous.
Malheureusement, le prix de cette dernière reste assez élevé. « Un petit sachet de 100 grammes est vendu environ 200-300 dirhams chez les coopératives qui en vendent », déplore-t-il. Un coût élevé qui rend ce genre de produits inaccessibles à la majorité de la population marocaine.
Un litre d'huile de cactus à 10 000 dirhams !
Le Maroc étant un pays à 80% aride, les agriculteurs font preuve d’une grande créativité pour tenter d’utiliser à maximum le cactus. De ces plantes résistantes, on fait de l’huile, dont un litre peut se vendre à 10 000 dirhams, de la confiture ou des jus. Néanmoins, Abderrahman Ait Hamou reconnaît qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour profiter de ce qu’il appelle « la plante miracle ». Il faut encore améliorer le goût des produits dérivés du cactus ou la manière dont ils sont fabriqués.
Il rappelle que le Maroc n'a vraiment commencé à exploiter le cactus que vers les années 90. Actuellement, la surface couverte de cactus représente 120 000 hectares au royaume. Avec le Plan agricole Maroc Vert, chaque année, 10 000 hectares supplémentaires sont plantés.



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