Nous connaissons tous le couscous à base de semoule de blé dur ou de maïs. Dans la région de Laâyoune, au sud du Maroc, l’une des spécialités culinaires est le couscous au quinoa. Aujourd’hui, dans la région de Marrakech c’est le cactus qui est utilisé pour faire du couscous.
Du couscous avec de la farine de cactus
Abderrahman Ait Hamou explique qu’une autre sorte de farine du cactus est également produite dans quelques coopératives du sud du pays, notamment à Guelmim et Sidi Ifni. Il s’agit, cette fois, de la farine des raquettes du cactus. Les extrêmités de la plante sont découpées, séchées puis broyées pour en faire de la farine. Elle aussi pourra être ajoutée à la semoule de couscous.
Malheureusement, le prix de cette dernière reste assez élevé. « Un petit sachet de 100 grammes est vendu environ 200-300 dirhams chez les coopératives qui en vendent », déplore-t-il. Un coût élevé qui rend ce genre de produits inaccessibles à la majorité de la population marocaine.
Un litre d'huile de cactus à 10 000 dirhams !
Le Maroc étant un pays à 80% aride, les agriculteurs font preuve d’une grande créativité pour tenter d’utiliser à maximum le cactus. De ces plantes résistantes, on fait de l’huile, dont un litre peut se vendre à 10 000 dirhams, de la confiture ou des jus. Néanmoins, Abderrahman Ait Hamou reconnaît qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour profiter de ce qu’il appelle « la plante miracle ». Il faut encore améliorer le goût des produits dérivés du cactus ou la manière dont ils sont fabriqués.
Il rappelle que le Maroc n'a vraiment commencé à exploiter le cactus que vers les années 90. Actuellement, la surface couverte de cactus représente 120 000 hectares au royaume. Avec le Plan agricole Maroc Vert, chaque année, 10 000 hectares supplémentaires sont plantés.
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